Nous vous proposons de vous accompagner dans le choix d’une technologie étanche (à accouplement magnétique ou rotor noyé) au travers de 6 études de cas. Le deuxième cas traité est celui des fluides thermiques.
Un fluide thermique est un liquide dont la température est supérieure à 160°C, dont le risque d’incendie est important en cas de fuite. Il est utilisé en liquide d’alimentation de chaudière et dans des process de maintien de température. On peut les retrouver dans la fabrication de résine, dans l’agro-alimentaire ou encore dans la fabrication de mélaminé. Nous pouvons citer en exemples le therminol, marlotherm, gilotherm, jarytherm et nevastane.
Pour les fluides caloporteurs à haute température il était d’usage d’utiliser des garnitures mécaniques. Toutefois celles-ci occasionnaient des fuites liées au graphite/carbone sur les faces de friction et par conséquent des coûts de maintenance et des risques d’incendie. Ainsi, les solutions étanches se démocratisent de plus en plus dans ces applications.
Les solutions à accouplement magnétique et à rotor noyé peuvent être utilisées. Toutefois en fonction des niveaux de température, l’une ou l’autre des technologies peut être privilégiée. Ces deux technologies ont un élément menant et mené, tous les deux séparés d’une chemise ou cloche (dans le cas d’une accouplement magnétique). Toutes deux sont des technologies à palier lisse. La technologie à accouplement magnétique a un moteur standard et pour la technologie à rotor noyé, le moteur est intégré et le liquide passe à travers celui-ci.
Quelle technologie choisir ?
Commençons par l’accouplement magnétique. Elle s’utilise jusqu’à 350°C avec une configuration monobloc et jusqu’à environ 250°C puis au-delà un montage ligné sur socle. Le montage ligné sur socle peut engendrer des problèmes de lignage dû aux dilatations. Il peut également nécessiter un montage patte à l’axe.
Dans le cas d’une utilisation de pompe à accouplement magnétique comme pompe d’alimentation de chaudière, il sera plus compliqué de gérer les poussées axiales pendant le démarrage à froid car le système d’équilibrage est fait par bague de laminage.
Dans le cas de fluide thermique, les tuyaux étant en acier, les pompes à accouplement magnétique seront sensibles aux particules métalliques et il sera souvent nécessaire d’utiliser un système de filtration magnétique afin de protéger la pompe.
De son côté la pompe à rotor noyé s’utilise à des températures jusqu’à 400°C avec une configuration moteur bobinage céramique pour les faibles puissances électriques jusque 350°C, inférieur à 30kW. Au-delà, l’utilisation d’un échangeur refroidi à eau sera nécessaire.
L’utilisation de bobinage céramique nécessite de déclasser les moteurs à cause des pertes dû à la température. Puis les échangeurs nécessitent une alimentation extérieure en eau.
Dans le cas d’une utilisation d’une pompe à rotor noyé comme pompe d’alimentation de chaudière, la gestion de la variation de la viscosité dans le cas d’un démarrage à froid sera faite par un piston d’équilibrage et d’une bague de laminage dans le cas de l’utilisation en tant que circulateur.
Dans la pratique, nous pouvons constater que les pompes à accouplement magnétiques seront privilégiées pour les températures inférieures à 300°C car c’est un très bon rapport qualité, sécurité, fiabilité et prix. Dans le cas de pompe de très grosses puissances et de températures excédant les 300°C, nous privilégions les pompes à rotor noyé grâce à leur fiabilité et sécurité. La température sera alors un facteur clé sur la sélection parmi les deux technologies. D’autres éléments viennent bien sûr s’ajouter pour prendre une décision et proposer la solution la plus adaptée selon les besoins et contraintes individuelles.
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